samedi 10 novembre 2007

Allergiques à la poésie s'abstenir !


Je comprends mieux le décalage d'Hugo en l'imaginant au milieu de sa famille après avoir été immergé dans Prisonnier au berceau de Christian Bobin. En ce qui me concerne, je crois qu'à l'époque, je n'aurais pas dépassé les dix premières pages de lecture tant ces pensées contemplatives et mystiques m'auraient enfoncées dans le néant.
J'avais un cahier, comme lui, dans lequel je relevais des passages des livres qui me touchaient. Mes lectures étaient de qualités variables. Je piochais dans les bibliothèques des rares personnes qui lisaient ; ça allait de la voisine abonnée à France-Loisirs à une de mes tantes, retraitée de l'enseignement, qui me prêtait des classiques. De la littérature moderne, je n'en connaissais même pas l'existence.
J'ai été élevée avec le dictionnaire Larousse, le catalogue de la Redoute, Le Chasseur français, trois ou quatre Oui-Oui, un Club des Cinq, et quelques épisodes des Soeurs Parker. Qu'on se le dise !

J'aurais adoré avoir un agenda personnalisé comme ceux qu'on devine au fond de vos sacs d'ados. C'est là que j'aurais écrit ces pensées pour les relire et y revenir à loisir, pour vérifier si elles résistent au temps et à ma perception. Petite sélection de celles qui m'ont touchée :

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